En cas de divorce ou de séparation, l’entretien et l’éducation des enfants deviennent un sujet délicat pour les parents. Selon la loi, chaque parent se doit de contribuer aux besoins de leur enfant selon leurs revenus. La pension alimentaire devient donc une application financière obligatoire. Pour déterminer la somme versée par le parent, il faut faire appel à un juge des affaires familiales. Cependant, la pension alimentaire peut se maintenir au-delà de la majorité de l’enfant avec une situation justifiée. Cela peut concerner les études à l’université, la recherche d’emploi ou le handicap de l’enfant. Dans ce contexte, cet article vous aide à comprendre le calcul pension alimentaire.
Plan de l'article
- Qu’est-ce que la pension alimentaire ?
- Comment fonctionne la pension alimentaire en cas de divorce ou de séparation ?
- Calcul pension alimentaire : comment ça se passe ?
- Quels sont les facteurs influant sur le calcul de la pension alimentaire ?
- Quels sont les différents cas pour la garde des enfants ?
- Quelles sont les modalités de versement pour la pension alimentaire ?
- Quels sont les recours en cas de litige ?
- Est-il possible de modifier le montant du versement alimentaire ?
Qu’est-ce que la pension alimentaire ?
Tout d’abord, il est important de connaître ce que c’est la pension alimentaire. Il s’agit d’une somme versée par l’un des parents pour participer aux frais et à l’éducation des enfants. Ce qui signifie que le montant sera versé au parent qui assure la charge de l’enfant ou bien des enfants. Si les parents ont la garde alternée, la pension alimentaire reste une obligation. Vous voulez en savoir davantage sur le calcul pension alimentaire ? Découvrez les informations supplémentaires via https://pensioneo.fr/.
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Comment fonctionne la pension alimentaire en cas de divorce ou de séparation ?
Si les parents se séparent, la garde et l’hébergement de l’enfant peuvent être confiés à l’un des parents. En général, c’est le parent qui n’a pas la garde exclusive qui doit se charger de la pension versée à l’autre parent. Ce versement est obligatoire pour l’entretien et l’éducation des enfants.
Dans le cas d’une garde succédée, le versement de la pension alimentaire n’exclut pas le parent qui a les revenus plus élevés. Bien qu’un parent ne puisse pas avoir l’autorité parentale, il est obligé de payer la pension alimentaire.
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Calcul pension alimentaire : comment ça se passe ?
La pension dépend du mode de garde, des besoins de l’enfant, du revenu des parents, mais également du nombre d’enfants. Lorsque les parents ne se mettent pas d’accord sur la convention parentale ou le divorce, ils doivent faire appel au juge des affaires familiales. En effet, ce sera au juge de déterminer le montant versé que le parent doit recevoir pour l’entretien des enfants.
Il faut préciser que la somme versée peut évoluer chaque année, en tenant compte du coût de la vie. C’est là qu’on évoque l’indexation ou la revalorisation. Pour une situation gérée par la caf, une revalorisation automatique sera effectuée. Ensuite, la caf informe le parent concernant le versement pour la pension alimentaire.
Quels sont les facteurs influant sur le calcul de la pension alimentaire ?
Pour tenir compte du montant à verser pour le parent en charge de l’enfant, il y a 2 facteurs à ne pas négliger.
Le nombre d’enfants
Peu importe l’union des parents, il est important de connaître les enfants du débiteur pour connaître le budget nécessaire. Ce qui inclut :
- La nourriture
- L’hébergement
- Les transports
- Les habits
- La santé
Le revenu du débiteur
Le calcul pension alimentaire dépend du revenu du débiteur en tenant compte des ressources imposables et des revenus de remplacement. Cependant, le montant à calculer sera celui après déduction du montant du RSA qui est équivalent à 607,75 euros par mois.
Ensuite, on applique un pourcentage selon le mode de garde et du nombre d’enfants. En moyenne, il faut compter entre 8 et 10 % des revenus pour chaque enfant. Bien que le débiteur ait plusieurs dépenses, la pension alimentaire reste prioritaire.
Par exemple, le conjoint débiteur a 3 enfants et qu’il bénéficie de l’hébergement classique et de droit de visite avec des revenus imposables à 2 000 euros. Avec le minimum vital qui est de 607,75 euros par mois, le calcul de la pension alimentaire se fait comme suite : 2 000 euros – 607,75 euros = 1 392,25 euros. Si on réfère à la grille avec le taux applicable de 10 %, il doit donc verser 139,22 euros par enfant.
Un débiteur a un enfant bénéficiant d’un hébergement réduit et d’un droit de visite avec des ressources imposables à 3 000 euros. La pension alimentaire est donc de 3 000 euros – 607,75 euros = 2 392,25 euros. Selon la grille, il doit verser 18 % de son revenu en donnant une pension alimentaire de 430, 60 euros par enfant.
Quels sont les différents cas pour la garde des enfants ?
En premier lieu, vous avez le mode de garde classique qui correspond à la garde pendant :
- Le week-end
- La moitié des vacances scolaires
- Le mercredi après-midi augmenté
Ensuite, il y a le mode alterné ou plus communément appelé la garde alternée. Ce qui signifie que les parents ont la garde proportionnée, que ce soit en période scolaire ou hors période scolaire.
Enfin, le mode réduit s’explique par le droit de visite et l’hébergement. Il s’agit en fait d’un mode plus limité que le mode classique. L’enfant ou les enfants ne pourront passer du temps avec l’un des parents que pendant un quart de temps. Le reste du temps, les enfants seront avec le parent en charge exclusive.
Quelles sont les modalités de versement pour la pension alimentaire ?
Chaque parent doit prendre en charge l’entretien et l’éducation des enfants en fonction de leurs revenus et des besoins des enfants. Bien que l’enfant atteigne sa majorité, la pension alimentaire peut être versée pour financer ses études ou son handicap.
Le débiteur peut verser la somme sous forme d’argent en discutant les modalités du paiement lors de la convention de divorce.
Dans certains cas, le parent peut payer la pension alimentaire en nature avec l’attribution d’un bien immobilier ou d’un local commercial.
La pension alimentaire peut être une prise en charge financière des diverses dépenses de l’enfant. Cela peut être la nourriture, les frais de scolarité ou encore les loisirs des enfants.
Aussi, le versement du montant peut se faire via un organisme ou une affectation de biens productifs. Mais peu importe la modalité de versement choisit par le conjoint ou la conjointe, cela doit se faire par une convention de divorce.
Quels sont les recours en cas de litige ?
Si le débiteur n’accepte pas de payer la somme versée, il y a plusieurs manières que le parent en charge peut procéder. Premièrement, il peut envoyer un courriel de mise en demeure pour que l’ex-mari paie la pension alimentaire.
Lorsque la mise en demeure n’a aucun effet, il faut avoir recours aux services d’un huissier de justice. C’est ce dernier qui va accompagner le parent dans toutes les démarches afin d’obtenir la pension alimentaire.
Bien sûr, la caf ou le trésor public peut entamer les procédures pour la demande du paiement. Mais si votre ex-conjoint ne paie pas au-delà de 2 mois, le parent en charge peut porter plainte. Des poursuites pénales seront déclenchées pour abandon de famille.
Est-il possible de modifier le montant du versement alimentaire ?
Même si le calcul pension alimentaire est défini, le parent peut demander la modification auprès du juge des affaires familiales. Cependant, un tel changement exige des justificatifs, que ce soit une hausse ou une baisse de la pension alimentaire.
Dans ce cas, le parent peut réclamer l’augmentation si les besoins des enfants sont plus importants ou si les revenus de l’ex-mari augmentent.
Par ailleurs, le parent en charge peut demander la diminution si les besoins de l’enfant diminuent ou si ses ressources ont augmenté.